Soeurs de la Croix

Année jubilaire et évocation de Mère Adèle

Adèle est une femme qui avait une vision et de l’intuition 

A Kogenheim, où la famille de Glaubitz s’est réfugiée durant le temps de la Révolution française, naquit le 1er février 1797, la 3ème enfant de la famille, nommée Adèle Dorothée De Glaubitz.

En 1802, Adèle a 5 ans, la famille, de retour à Strasbourg habite d’abord près de l’église Saint-Pierre-le-Jeune puis en 1814 dans la rue de la Toussaint.

Jeune femme ouverte et généreuse, Adèle est touchée par la jeunesse désorientée et démunie.

Nous sommes au début de la révolution industrielle qui engendre précarité et exploitation ouvrière avec son lot de pauvreté et de misère.

Attentive à la réalité sociale et en tant que croyante, Adèle accueille au domicile de ses parents des enfants issus de famille en difficulté.

En 1833 elle crée  « l’Œuvre des jeunes servantes catholiques » ayant comme but l’éducation et l’instruction des jeunes filles en vue de les réinsérer dans la société. Son Œuvre se développe grâce au soutien de bienfaiteurs et de bénévoles et parce que ses parents mettent à sa disposition en 1847 leur habitation rue de la Toussaint.

Déjà des jeunes filles rejoignent Adèle et on peut dire qu’elle constitue avec ces jeunes filles une communauté dans « un vivre avec ».

Adèle est une femme qui avait de l’intuition ; elle savait voir et saisir les besoins des personnes les plus  vulnérables et elle a engagé un combat pour imaginer une réponse avec d’autres.

Adèle est une femme qui osait risquer sur Dieu

Ouverte et attentive à la situation économique et sociale de son temps (Adèle lit les journaux), elle prend de plus en plus conscience de la vulnérabilité des plus faibles, des abandonnés de la société.

Aussi pour donner une réponse efficace et pérenne à son œuvre,  elle fonde une congrégation à laquelle elle donne le nom de « Association des Dames de la Croix ».

La contemplation du Christ en Croix en son abandon constitue la source de la spiritualité de Mère Adèle.

C’est dans ce « demeurer avec Dieu » en se faisant « servante des petits et des pauvres » que Mère Adèle reconnut pour elle et ses sœurs la nécessité de quatre attitudes fondamentales : la pureté d’intention, le recueillement, l’humilité et la charité.

L’essentiel des sources qui fait naître la congrégation et lui permet de rester vivante, est de tenir ensemble le mystère de la Croix et le ministère apostolique, ce qui fonde au cœur de l’Eglise  et du monde le charisme de Mère Adèle.      

Adèle est une femme qui osait risquer sa foi en l’homme et qui a su rassembler

La vie de Mère Adèle témoigne d’un cheminement  dans une foi fervente, une charité inventive et une espérance engagée avec d’autres.

Aujourd’hui, les Amis, les diverses  Associations créées par la Congrégation développent et poursuivent l’œuvre initiée par Adèle de Glaubitz dans les Instituts et Services en France, en Allemagne et par la présence de communautés  engagées en Afrique.

La Fondation Internationale Adèle de Glaubitz a à cœur d’actualiser et d’approfondir en Europe comme en Afrique l’esprit fondateur dans le respect des différentes cultures.

Le logo de l’Association Adèle de Glaubitz :  « Vivre une espérance »,

celui de la Congrégation : « Au cœur des fragilités »,

et au temps de Mère Adèle : « O Crux Ave Spes Unica ! » « O Croix notre unique espérance » 

confirment le thème que le pape François nous propose en cette année jubilaire :

« Être pèlerin d’espérance sur le chemin de la paix ».

Sr Marie-Claire KRUGLER
Sr Marie-Bertille AMANN

Adèle De Glaubitz
Jubilé 2025