Soeurs de la Croix

J’ai vécu au Cameroun la mort d’un patriarche. Avant la messe d’enterrement, j’ai pu assister à ce que les Africains appellent « les assises ». C’est une réunion des membres de la grande famille. Nous étions environ 80 personnes, assises dans la cacaoyère à une centaine de mètres de la maison, en pleine forêt. C’est un moment où l’on évoque la vie du défunt, où l’on intronise son successeur qui devient le référent de la famille, où l’on cherche une réponse aux soucis et aux problèmes de la famille. Chacun a la possibilité de prendre la parole sous la conduite d’un animateur qui, pendant la messe, en communique une synthèse à la population présente.

C’était un très beau temps de pardon et de réconciliation suivi du merveilleux geste de l’imposition des mains par l’aîné du groupe, un « sage » tel qu’on les décrits dans la bible. Il a imposé les mains à celui qui dorénavant portera la charge de la famille, signe de respect et de reconnaissance de la mission approuvée par tous.

[singlepic id=419 w=150 h=150 float=left] [singlepic id=420 w=150 h=150 float=left]Pour moi, cette après-midi-là était une introduction dans le temps du carême. Ne doit-il pas être un chemin pour une meilleure compréhension mutuelle, une reconnaissance de la mission des uns et des autres, l’accueil de l’Esprit Saint dans nos vies ? Alors, nous pourrons chanter l’Alleluia pascal !

Bon temps de carême et très belle fête de Pâques à chacun.

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